Les mathématiciens dans la peinture
| Libellés : Peinture | Posted On mercredi 17 novembre 2010
Luca Pacioli, un mathématicien au temps de Léonard de Vinci…
Fra Luca Pacioli, né à Borgo San Sepolcro de quelques années plus âgé que Léonard, disciple de Piero della Francesca et d’Alberti, a vécu des mathématiques à Pérouse, Florence, Rome et Venise où il a fait publier une Summa de arithmetica geometrica proportioni et proportionalita qui lui a donné une grande réputation. Lorsqu’il se rend à la cour du Duc Ludovic de Milan, il entend exposer tout le savoir mathématique d’Euclide à Regimontanus.
De la rencontre de Pacioli et Léonard de Vinci va naître un livre, le De Divina Proportione, écrit par Pacioli et illustré par Léonard. L’ouvrage sera publié en 1509. Dans sa préface Pacioli, rend hommage à son ami qui a dessiné les cinq corps réguliers définis par Platon en volumes pleins et en squelettes: le tétraèdre, l’hexaèdre, l’octaèdre, le dodécaèdre, l’icosaèdre, ainsi que leurs dérivés.
Léonard de Vinci, Les cinq corps réguliers
La caractéristique de ces corps réguliers est que tous les angles et que tous les côtés de la superficie sont tous égaux. Dürer, Pacioli, Jacopo da Barbaro et Léonard se sont intéressés aux formes pures que sont les corps réguliers.
Léonard de Vinci, L’homme de Vitruve
Quand Luca Pacioli inspire les peintres…
Jacopo da Barbari, Luca Pacioli et son disciple
Le tableau attribué à Jacopo de Barbari, représente Luca Pacioli en compagnie de son élève Guidobaldo di Montefeltro. Sur le vert d’un tapis de table, devant le moine en habit, on aperçoit une ardoise montrant une figure d’Euclide, un manuscrit de géométrie, un pentaèdre sur un gros livre fermé et un compas, une équerre, un encrier portatif, un lourd cylindre où sont rangées les plumes. Un large volume régulier, qu’on dirait de verre, paraît flotter dans le vide sur le côté gauche du tableau.
Un petit jeu
Saurez-vous retrouver Luca Pacioli dans ce tableau de Piero della Francesca?
Piero della Francesca, Retable de Brera
La Madone se trouve sous la voûte à berceau de l’abside fermée par une coquille d’où pend un œuf. Elle est au centre de la scène, entourée de plusieurs saints. L’enfant est couché sur ses genoux. Le duc de Montefeltro est agenouillé à ses pieds. A gauche se trouvent saint Jean-Baptiste, Bernardin de Sienne et Jérôme; à droite: saint François, Pierre martyr et André; l’avant dernière figure représente Luca Pacioli, avec lequel Piero della Francesca s’était lié d’amitié.
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