Personnages de dos dans la peinture

Quand les artistes s’intéressent au dos…

Vu de dos, un personnage ne dévoile ni son visage ni son expression. Comment savoir ses intentions ?

 Suite

Voir un personnage de dos, qu’il occupe le premier plan ou constitue un détail, c’est tenter de deviner son visage, imaginer ses expressions et émotions. C’est celui ou celle qui quitte le monde, qui est indifférent, qui nie,  qui est en attente ou qui se révolte. Tous les grand peintres ont étudié cette posture car loin de mettre le spectateur à distance, celle-ci le fait entrer autrement dans le tableau. On a envie de se pencher par-dessus son épaule, de pénétrer la scène…

Johannes Grump, Autoportrait 1646

Le miroir a ceci d’amusant qu’il montre l’envers des choses, le côté que l’on n’est pas censé voir. Attention aux surprises. Le miroir est l’outil indispensable pour un peintre lorsqu’il fait son autoportrait sinon comment se verrait-il?

Gerard Ter Borch

Gerard Ter Borch, La violoncelliste



Gerard Ter Borch, Joueurs de cartes



Gerard Ter Borch, Joueurs de cartes

Vermeer

Vermeer, L’atelier

Dali

Dali, Ma femme nue regardant son propre corps devenir marches, trois vertèbres d’une colonne, ciel et architecture 1945



Dali, L’Angélus de Gala 1935




Dali, Peinture stéréoscopique 1976

Caspar David Friedrich

Caspar David Friedrich, Femme à la fenêtre


Caspar david Friedrich, Voyage au-dessus des nuages

Ingres

Ingres, La baigneuse de Valpinçon 1808



Ingres, Le bain turc

Armand Cambon

Armand Cambon, Galel 1864

Les Trois Grâces

Les Trois Grâces représentent la plupart du temps une des figures vu de dos comme en témoignent ces quelques tableaux. C’est l’occasion pour les peintres de mettre en évidence la sensualité des courbes féminines.

Hans Achen, Les Trois Grâces



Jean Baptiste Augustin Regnault, Les Trois Grâces

Une anecdote

Man Ray, Le violon d’Ingres

Le photographe américain Man Ray illustre l’expression “Violon d’Ingres” en associant le dos nu de sa muse enturbannée, Kiki de Montparnasse, inspirée de “la baigneuse de Valpinçon”, aux ouïes d’un violon dessinées sur la photographie en noir et blanc originale.