Le corail dans la peinture
| Libellés : Peinture | Posted On vendredi 16 juillet 2010
Le corail dans la peinture : du corail protecteur au corail séducteur…
Le corail serait né, selon la légende grecque, des gouttes de sang versées sur le varech par Méduse, l’une des trois gorgones dont Persée aurait tranché la tête pour libérer Andromède. Le corail se dit d’ailleurs en grec “gorgeia”, c’est à dire gorgone.
Giorgio Vasari, Persée et Andromède, 1570
De nombreux exemples de l’iconographie religieuse nous montre la scène de la madone avec l’enfant représenté un rameaux de corail au dessus de la tête, autour du cou ou dans la main en signe de protection.
Pierro della Francesca, Madone de Senigallia, 1474
Andrea Mantegna, Madone de la Victoire, 1496
Jacopo Bellini, Madone avec l'enfant, 1450
Piero della Francesca, La sainte conversation, 1472-1474
Antonello de Messine, détail polyptyque de St Grégoire, 1473
Chez les anciens, le corail était utilisé comme amulette pour préserver du mauvais œil et des forces démoniaques. Parfois, on cachait même dans sa bourse, un morceau de corail contre la sorcellerie. Récemment encore régnait en Italie la mode des cornes de corail et les paysannes messines portaient un collier et un bracelet de corail pour se prémunir contre les empoisonnements.
Albano di Guillaume Bodinier, Demande en mariage, 1815 à 1850
Cornelis de Vos, Portrait de Famille, 1630
Domenico Ghirlandaio, portrait de Giovanna Tornabuoni, 1490
Ecole de Sanchez de Coello, L'infante Isabel Clara Eugenia avec Magdalena Ruiz, 1585
Le corail transformé en poudre, était utilisé en pharmacologie car sa ressemblance avec les vaisseaux sanguins du corps humain suggérait qu’il pouvait soigner les ulcères, les blessures, les cicatrices et les hémorragies.Dans le folklore Français, les noces de corail symbolisent les onze ans de mariage.
Petrus Christus, Saint Éloi et les fiancés, 1449
Depuis l’antiquité, les hommes ont été fascinés par cette sublime couleur rouge à laquelle ils attribuaient un pouvoir de séduction. On trouve beaucoup de bijoux utilisant le corail rouge.
Anthony Frederick Sandys, Médée, 1866-1868
Anthony Fredrick Sandys, Helena, 1767
Lucas Cranach le Vieux, Vénus, 1532
Dante Gabriel Rossetti, Mona Vanna, 1866
En Afrique, le corail rouge est un ornement traditionnel des bijoux berbères de Kabylie et de l’Atlas marocain. Il est réservé à la parure des rois. Un collier et des boucles d’oreilles de corail sont les ornements de la personnification de l’Afrique dans la représentation des quatre parties du monde.
Gregor Brandmuller, Les quatre Parties du monde, 1682
On retrouve aussi le corail dans certains tableaux représentant l’allégorie du feu ou les quatre éléments.
Jan Bruegel le Vieux, Allégorie du feu, 1608
Giuseppe Arcimboldo, L'eau, 1566
- Un petit jeu :
- retrouvez le corail dans les tableaux suivants !
Georg Haintz, Cabinet de curiosités, 1666
Domenico Remps, Cabinet de curiosités , 1675
Georg Haintz, Cabinet de curiosités
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