Le syndrome de Stendhal
| Libellés : Peinture | Posted On mercredi 19 décembre 2012
Le syndrome de Stendhal….Une émotion picturale
“Le syndrome de Stendhal” est une expression qui selon la psychiatrie, décrit une condition psychique qui apparaît lors de la contemplation d’une œuvre d’art. Selon Graziela Magherini, psychiatre, la crise se déclencherait le plus souvent lors de la visite d’un musée à Florence.
En fait, le visiteur serait réceptif au sens profond de l’œuvre et percevrait d’une manière excessive l’émotion transmise par l’artiste. Les réactions des victimes subjuguées sont très variables comme des tentatives de destruction de l’œuvre ou des crises d’hystérie. Le compte rendu de Stendhal lors de sa visite de la basilique Santa Croce à Florence est extraordinaire car l’écrivain relate dans les moindres détails ses sensations à la vue de la beauté et en particulier son malaise. Il écrit : “j’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les beaux-Arts et les sentiments passionnés…J’avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber.” Stendhal a passé une grande partie de sa vie à voyager. L’Italie fut sa terre de prédilection. Il disait voyager à la recherche du bonheur.
On a pu constater que les touristes provenant d’Amérique du nord et d’Asie ne sont pas touchés par le syndrome de Stendhal, tout comme les touristes italiens car ils baignent depuis toujours dans une atmosphère artistique. Les personnes les plus sensibles à ce syndrome seraient celles vivant seules et ayant une éducation de type classique ou religieuse, indifféremment de leur sexe.
Valeri, Portrait de Stendhal
Södermark, Portrait de Stendhal
L’artiste suisse Johnann Heinrich Füssli partit pour l’Italie en 1770 et y resta pendant huit ans. Son célèbre dessin exprime l’angoisse du sublime. Il joue sur l’effet inquiétant des dimensions entre le gigantisme du pied et de la main du Colosse de Constantine et la figure minuscule de l’artiste qui semble anéanti.
Johann Heinrich Füssli, L’artiste désespéré face à la grandeur des ruines antiques
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