Religion dans la peinture
| Libellés : Peinture | Posted On vendredi 15 juillet 2011
Quand la religion devient insolite…
La peinture s’est beaucoup intéressée à la religion : vierges à l’enfant, crucifixions, , vie des saints… Mais peu de peintres se sont essayés à la satire religieuse. A travers quelques exemples, nous étudierons ce courant iconographique.
Francesco Guardi, Le parloir du couvent San Zaccaria 1750
Les parloirs des couvents vénitiens étaient des lieux ouverts au public où les religieuses recevaient la famille et les amis. Parfois, on y donnait des bals et on y discutait souvent des affaires.
Robert Morland, La belle religieuse démasquée. Articles de référence “La mouche dans la peinture” et Arteeshirt
Les religieuses issues de familles nobles conservaient leur rang. Elles amenaient au couvent leurs servantes. Leur entrée au couvent était l’occasion d’une grande fête, et elles recevaient un trousseau. Cependant, rares étaient celles qui choisissaient cette vie cloîtrée de leur plein gré. Le parloir du couvent San Zaccaria à Venise est un exemple des excès commis par les religieuses. Un décret de 1349 fut pris à l’ encontre de celles qui pratiquaient la fornication dans les couvents. Il fut même décidé que les aumôniers du couvent San Zaccaria devraient compter au minimum 50 ans et les confesseurs 60 ans.
Les religieuses devaient rester derrière les grilles comme on peut l’observer dans le tableau de Guardi mais parfois on dérogeait à la règle comme l’apprit Casanova d’une religieuse qui lui avait confié qu’au milieu de ces grilles, quatre panneaux pouvaient s’ouvrir comme une fenêtre.
Jean Jacques Lequeu, Nonne 1793
Cornelis Van Haarlem, Moine et nonne
Une anecdote
Lucrezia Buti, nonne au monastère de sainte Catherine de Prato, rencontra Fra Filippo Lippi qui travaillait sur un retable de la madone dà la Cintola à San Tommaso. Le peintre lui même moine, tomba amoureux de Lucrezia et provoqua un scandale quand il l’enleva lors de la procession de la Sacra Cintola.
Lucrezia servit probablement de modèle pour Sainte Marguerite. (A gauche sur le tableau)
La jeune femme fut probablement aussi le modèle pour Salomé.
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